vendredi 25 mars 2011

Pratique à part




Je prend quelques minutes pour vous parler d'un genre que j'affectionne tout particulièrement. Il s'agit du genre épistolaire, et ce, sous toutes ses formes. Je ne parle pas seulement de romans ou de recueils que l'histoire nous aura légué, face auxquels nous ne sommes que de simples spectateurs, souvent  voyeurs, car je m'intéresse également à la pratique de cette forme de communication et d'échange, pleine de vérité et de passion.

Il y a certaines choses qu'il est préférable d'écrire et j'avoue que je suis bien plus à l'aise lorsqu'il s'agit de coucher des mots sur le papier. Cette forme de communication est passionnante. En effet, comment ne pas apprécier l'attente d'une réponse, l'excitation au moment de déchirer l'enveloppe...

Je sais qu'il n'y a pas grand intérêt à parler de cela ici, mais je tenais à prendre quelques minutes pour évoquer une pratique que je ne peux pratiquer.

Lecture du moment :Le Voyage d'hiver

Le voyage d'hiverLe voyage d'hiver by Amélie Nothomb

My rating: 5 of 5 stars


Encore un Amélie Nothomb? Cela frise le fanatisme!

Rassurez-vous, il n'en est rien (quoi que...). Il s'agit simplement d'un auteur que j'affectionne tout particulièrement et à coté duquel je ne peux pas passer.

Je l'ai lu d'une traites, au réveil ce matin, c'est pour dire à quelle vitesse je l'ai dévoré. Du coté du style, rien de neuf sous les cocotiers, si je puis dire. L'histoire est toujours encrée dans une réalité que nous reconnaissons, aidée par quelques éléments d'actualité, et les personnages sont toujours du même acabit.


Vous l'aurez compris, il s'agit d'un ouvrage dans la lignée des précédents, mais c'était sans compter sur la fin. Que va-t-il se passer? Passera-t-il à l'acte?

Démagogie, sadisme, jalousie, amour et passion sont les mots d'ordre. Nous nous trouvons face à une histoire d'amour à trois, entre un agent d'EDF, une écrivain autiste, et la beauté qui s'en occupe. Jaloux et possessif, ne supportant pas la cohabitation avec le handicape et la frigidité, l'amant, amoureux transit, fini par devenir haineux et organise un attentat...
Je n'en dirais pas plus.



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lundi 14 mars 2011

Lecture du moment : The Legend of Sleepy Hollow and Rip Van Winkle




"A la fin du XVIIIe siècle, un vallon ensommeillé sur les bords de l'Hudson où vit une paisible communauté d'origine hollandaise... La légende qui s'y colporte d'un fantômatique cavalier furieux vient à menacer la quiétude de ses habitants. On raconte qu'il décapite dans sa course folle tous ceux qu'il rencontre, et lui-même serait sans tête... Sur un ton parodique, Washington Irving (1783-1859) brocarde un rêve américain qui tourne rapidement au cauchemar. La Légende du cavalier sans tête constitue une surprenant mélange d'enchantement et de fantastique. Tim Burton s'est approprié cet univers pour en donner une version très noire dans son dernier film, Sleepy Hollow." (source: chapitre.com)


Il s'agit là d'une lecture quelque peu particulière et cela n'a bien évidemment rien à voir avec l'œuvre choisie. En fait, l'originalité de mon entreprise provient de la langue, puisque je me suis procuré cet ouvrage en version originale. Cela n'est pas dû à une de mes fantaisies, mais il s'agit de faire d'une pierre deux coups, étant donné qu'il me faut lire un livre en anglais. J'en ai donc profité pour choisir une oeuvre qui m'intéresse et que je ne connais qu'au travers du film de Monsieur Burton.

vendredi 11 mars 2011

Détails anodins :


"A la mort de son mari, la comtesse Elizabeth Bathory se retrouve à la tête d'un vaste domaine et d'une immense fortune.Aidée de sa confidente, la sorcière Anna Darvulia, Elizabeth étend progressivement son influence, suscitant chez chacun crainte, admiration et haine, pour devenir la femme la plus puissante de la Hongrie du 17ème siècle. Elle rencontre alors un séduisant jeune homme dont elle tombe éperdument amoureuse. Mais celui-ci l'abandonne.Certaine d'avoir été délaissée car elle n'était plus assez jeune et belle, Elizabeth sombre progressivement dans la folie et se persuade que le sang de jeunes vierges lui procurera jeunesse et beauté. Débute alors une série d'actes sanglants, à la recherche de la jeunesse éternelle." (Source: première)


Alors voila, je vais vous parler d'un film que j'ai regardé aujourd'hui. Il s'agit de La comtesse, réalisé par Julie Delpy, sorti en 2010. Je ne reviendrais pas sur ce qui est énoncé dans le résumé ci-dessus, mais je vous encourage vivement à y jeter un œil, d'autant plus si, comme moi, vous affectionnez les films d'"Histoire", et ce personnage fascinant qu'est Madame Bathory. Je ne savais pas grand chose à son sujet si ce n'est ce que j'ai pu lire sur wikipédia ainsi que dans Dracula l'immortel.
Outre le contexte, les personnage et l'époque, j'ai beaucoup apprécié la position particulière qu'à pris le réalisateur vis à vis de la comtesse, en souhaitant l'humaniser, la dépeindre comme une femme forte et faible à la fois, comme un bourreau et une victime. Ce film nous pose des questions de morale, de justice et d'éthique. Qui sont les vrais criminels? Quel péché ou vice est le plus horrible?



jeudi 10 mars 2011

Lecture du moment : Le chef-d'oeuvre inconnu


"A Paris, au début du xviie siècle, trois peintres devisent de leur art. L'un est un jeune inconnu, promis à la gloire : Nicolas Poussin. Le deuxième, Franz Porbus, portraitiste officiel de feu le roi Henri IV, est, lui, dans la plénitude de son talent et au faîte de la renommée. Le troisième, maître Frenhofer, personnage plein de mystère qui a côtoyé les plus grands maîtres et assimilé leurs leçons, met la dernière main dans le plus grand secret à un bien mystérieux «chef-d'oeuvre». Il faudra que Gillette, la compagne de Poussin, en qui Frenhofer espère trouver le modèle idéal cherché en vain depuis des années, soit admise dans l'atelier du peintre pour que, y pénétrant derrière elle, Porbus et Poussin découvrent le tableau dont Frenhofer gardait jalousement le secret. Et cette découverte les plongera dans la stupéfaction.Ce «conte fantastique» à la manière d'Hoffmann est aussi une méditation sur le pouvoir de l'esprit dans le domaine de l'art. Il prend naturellement sa place parmi les Etudes philosophiques de La Comédie humaine. "


Ayant lu un extrait tiré de cette nouvelle, j'ai voulu en savoir plus. Je me suis donc procuré ce petit recueil de nouvelles que l'on doit à l'illustre Honoré de Balzac, dont l'œuvre ne m'est pas très familière.

Mise à jour du 13/03/2011 :

La principale nouvelle de ce recueil est passée comme une lettre à la poste, pour ainsi dire. Je savais plus ou moins à quoi m'attendre et je n'ai pas été déçu.
Que faut-il penser lorsqu'un artiste de génie, au talent mille fois reconnu, présente le chef d'œuvre de sa vie, sur lequel il aura passé près d'une dizaine d'année, et qu'il s'avère que le résultat n'est qu'un amas de tâches et de lignes au cœur duquel on peut distinguer un pieds des plus réalistes?
Toute l'histoire tourne autour de la peinture et de sa quête de perfection. Elle doit donner la vie et ne pas copier. Frenhofer, le maître en la matière, joue au donneur de leçon, car selon ses dires, l'oeuvre ne  doit plus représenter le sujet, mais l'être tout bonnement.

Je sais pertinemment que cette nouvelle n'est pas des plus passionnantes, et qu'elle n'intéressera que ceux qui baignent dans le monde de la peinture, mais toute lecture n'est-elle pas bonne à prendre ? 

mercredi 9 mars 2011

Lecture du moment : Le fait du prince








« Existe-t-il vacances plus profondes que de prendre congé de soi-même ? »
Baptiste Bordave voit mourir sur le seuil de sa porte un inconnu dont il décide de prendre l’identité.
Même âge, même aspect physique, mais le mort est riche, possède Jaguar, villa de luxe, épouse blonde et superbe… Devenu Olaf Sildur sans état d’âme, Baptiste espère couler des jours heureux à boire du champagne avec la veuve qui admet sa présence avec un naturel confondant.
Un conte moral (ou amoral, selon la lecture qu’on en fait) qu’il faut appréhender comme une sorte de fantasme universel, un conte de fées pour grandes personnes puisque le héros, de banal et commun, devient une sorte de maître du monde, de maître de son monde (richesse, ivresse, beauté…).
Maniant paradoxes, assertions et semi-vérités, Amélie Nothomb nous livre sa vision de l’utopie à deux où la liberté, le non faire et l’imprévisible sont rois, et le champagne le meilleur remède pour vivre heureux ! 


Déçu par Le château des Carpathes, j'ai eu envi de me tourner vers une valeur sûre. C'est ainsi que mon choix s'est porté vers Le fait du prince, un de ses rares ouvrages que je n'ai pas encore lu.

La situation rocambolesque est mise en place dès les premières pages et son style est toujours plaisant; après Jules Verne, c'est amplement suffisant.

Mise à jour du 10/03/2011:


Le fait du prince m'a convaincu, et cela n'a rien d'étonnant. En effet, hormis La métaphysique des tubes, j'ai vraiment apprécié le travail d'Amélie Nothomb.
Cet ouvrage pose un certains nombre de questions. Ne souhaiterions-nous pas changer de vie, repartir à zéro et quitter la monotonie de notre quotidien, pour vivre une aventure au jour le jour, une aventure faite de danger, de mystères et d'insouciance? Refuserais-je de laisser tomber ma condition d'employé de bureau solitaire, au profit de celle d'un riche suédois?
L'auteur m'a mainte fois prouvé qu'elle savait mettre en scène des situations originales et inattendues, empruntes de paranoïa et d'une certaine forme de naïveté.
Comment réagiriez-vous, si un parfait inconnu venait mourir chez vous?

De plus, au-delà de ces considérations, ce livre nous parle des vices et de la petitesse des bourgeoises, et aussi, chose intéressante étant donné que cela touche à un de mes domaines d'étude, il est question de l'art contemporain et de l'incompréhension qu'il suscite, incompréhension que je partage.

Je finirais par une petite citation faisant référence à notre au fait que chacun d'entre nous peut trouver sa voie, et que celle-ci peut être des plus inattendues.

Sigrid contemplait interminablement la blancheur et je croyais savoir à quoi elle pensait. Pour moi, ce blanc était celui de la page vierge que j'avais conquise.

Travail à part





Voila un autoportrait réalisé à l'aquarelle sur format Grand-aigle (110x75cm), dans le cadre de mon cours de représentation. Le sujet était "Moi en quête de style".


Bien-entendu, nos profs ne sont jamais satisfaits, mais qu'importe.