vendredi 26 novembre 2010

Lecture du moment : Ainsi parlait Zarathoustra




Comme j'ai pu le dire précédemment, je viens d'achever Les souffrances du jeune Werther de Goethe. Je me suis procuré Les années d'apprentissage de Wilhelm Meister, toujours du même auteur, mais avant de le lire, je vais tâcher de venir à bout d'Ainsi parlait Zarathoustra  de l'illustre Friedrich Nietzsche. C'est un ouvrage des plus complexes et j'avoue qu'il me donne du fil à retordre, mais il en faut plus pour me décourager. La naissance de la tragédie m'avait beaucoup plu mais il est clair que nous sommes ici dans un tout autre registre. Je vais donc tenter de l'analyser au fur et à mesure, de façon à en faire ressortir l'essentiel.

Mon analyse ne va débuter qu'à partir de ce qu'il dit au sujet DE L'AMI, étant donné que j'ai déjà lu les 70 premières pages.

Mise à jour 28/11/2010 :

Je viens tout juste d'en finir avec la première partie. C'est un ouvrage très dense et chaque phrase demande à être minutieusement analysée et mise en relation avec ce qui a pu précéder. J'ai pris des notes comme à mon habitude et je tâcherais de les retranscrire ici une fois ma lecture terminée. 

Mise à jour 10/01/2011 :

Voila, je suis enfin parvenu à en finir avec Ainsi parlait Zarathoustra, ce qui ne fut pas une mince affaire. En effet, il s'agit d'un livre assez dense, assez difficile à lire de part son manque de fluidité, mais malgré cela, il est particulièrement intéressant du point de vue du propos. Ce livre est plein de vérités, certaines assez logiques, d'autres délicates et d'autres encore inaudibles pour certains. 
La forme est assez originale, et elle témoigne d'une très haute estime de soi chez notre ami Nietzsche, estime tournant à une identification au messie des temps modernes. C'est l'oeuvre d'un homme solitaire et  la synthèse d'une vie passée à clamer haut et fort des vérités sans pour autant être entendu.

Je souhaitais faire un résumé des principales idées qui peuvent y être exposées mais cela serait trop long et trop fastidieux. J'ai pris bon nombre de notes, voila l'essentiel.
Apres La naissance de la tragédie, Ainsi parlait Zarathoustra a su me plonger plus profondément encore dans l'esprit d'une des figures marquante de la philosophie moderne.

 

Le monde

Voila un petit texte rédigé par mes soins au sujet du monde :


«  Le monde est un bien bel ouvrage! Regardez le, écoutez le et réfléchissez…
N'est-il pas la seule véritable source d'inspiration? Ne le trouvez vous pas fascinant?
Je pense que vous et moi allons être d'accord sur ce point; il n'aurait jamais dû cessé de l'être et ce depuis la nuit des temps et les réflexions des premiers Hommes. Il y a bien des différences entre ces individus et ceux qui vivent à notre époque. Nous avons foi en la science et avons de ce fait tiré un trait sur Dieu alors qu'il paraissait si simple et si naturel aux yeux de nos ancêtres de croire en la nature et en ses forces non seulement créatrices mais également destructrices. Pensions nous réellement être en mesure de trouver toutes les réponses? Cela ne serait qu'utopie et arrogance. En effet, il restera toujours des mystères que nous ne pourrons expliquer et qui n'auront cesse de nourrir notre soif de fantastique. Le rôle de la magie étant celui de nous faire rêver tout comme celui de la religion étant de redonner de l'espoir aux plus faibles d'entre nous, que peut bien être celui de notre nouveau « messie » fait de fer et d'argent?
Redonnons au monde la place qu'est la sienne, redonnons lui sa grandeur et cessons d'oublier qu'il nous a donné la vie. Revenons sur Terre et posons nous les bonnes questions. Qu'est il réellement? Quelle en est son origine? Se résume-t-il à ce que l'on en perçoit?
Ces questions et bien d'autres ne sont pas à prendre à la légère. Il y a par de là le ciel et les océans des entités plus grandes encore que l'Homme, détenant les secrets de la vie. Ces êtres sont là pour nous rappeler que la raison et la rationalité peuvent être dépassées.
Le monde ne se résume pas à une infime particule sphérique perdue dans l'immensité stellaire car il n'est pas figé. Le temps passe et il s'en trouve inévitablement affecté. Il évolue. Les siècles défilent et il illumine de sa grandeur autant qu'il attriste par sa folie. Il est tel un livre dont la première page fut écrite il y a bien longtemps et nous voila, des chapitres et des millions d'années plus loin, face à notre destin. Il va nous falloir écrire les lignes à venir et les prochaines pages s'avèreront fatidiques. Désolant pour certains, magnifique et sublime pour d'autres, il est unique et à la fois l'un et l'autre à mes yeux, aussi noir que lumineux, magique peut être. Intouchable autant qu'indéfinissable, il est pour chacun, et c'est d'autant plus vrai pour moi, l'espace de la vie. Mais ce vaste monde, véritable terre d'aventure, a peu à peu été délaissé par ce même Homme qui autrefois lui rendait grâce.
Des milliers d'âmes se sont perdues au cours d'innombrables conquêtes et la lâcheté de ces individus les a conduit à désigner le monde qui les a vu naître comme le seul responsable de tout les conflits et immondices dont il n'a, en réalité, été que le témoin.
Les temps ont changé et le Dieu du progrès lui, n'a que faire de vos éternelles supplications. Finissez-en vite, avant que mon coeur vienne à s'arrêter. Lui est déjà mort, alors cessons un instant de fouler du pieds les vestiges de sa gloire et apprenons à nouveau à vivre en faisant abstraction du temps du non temps.
Retournons à la carte avant de penser au territoire et rendons son immensité au monde en occultant notre étroitesse d'esprit.
Sombre nostalgie, serais-tu cet horrible maléfice qui me tient,m'agrippe et m'enchaine en ce lieu clos, sans lune ni soleil? Qu'ai-je donc fait pour mériter pareil supplice?
Combattant dévoué à l'héroïsme revendiqué, ressens ces cristallins de glace qui figent ton esprit avant ton coeur et brandis ta lame, prolongement de ton être. Un genou à terre dans dans son manteau divin, vierge, froid, glaçant ton sang, le regard tourné vers le soleil lointain, perdu dans tes songes, l'arme au poing, que ta détresse soit la notre.
Le temps me manque, ce monde n'est plus et l'Homme et sa terre ne cesseront jamais d'être fidèles à eux même dans cet amour fou qui les lie pour l'éternité. »

lundi 22 novembre 2010

Le portrait de Siegfried Hart [suite]

Voila le chapitre 6. Je rappelle que les cinq premiers chapitres sont téléchargeables un peu plus bas, laissés en libre accès dans le but d'avoir des avis, des critiques....



CHAPITRE VI

Des bouffées nauséabondes s'échappaient d'une vieille cheminée, sans doute était-ce dû à un bois vert ou trop humide, fraichement coupé comme il semblait y en avoir entreposé le long d'un des murs de cette petite bâtisse aux allures pittoresques. On pouvait reconnaitre son style traditionnel à l'emploi quasi exclusif de la pierre et du bois, créant un assemblage ordonné de droites et de verticales encadrant des mosaïques archaïques et rocheuses issues de la carrière avoisinante. Siegfried possédait là une belle demeure. Il y vivait seul mais cela ne durerait pas éternellement et il le savait car le moment voulu, il trouverait sur son chemin la créature la plus sublime que le monde ait vu naitre, aux traits minutieusement tracés, à la peau si douce qu'une seule caresse suffirait à faire succomber le plus froid des hommes et au teint si parfaitement rosé qu'il ne cesserait d'éveiller l'appétit de celui qu'elle aurait choisi. Sa longue chevelure épouserait les formes généreuses qu'offrirait son corps de nymphe et son regard hypnotique renfermerait un étonnant savoir.
C'est là ce dont il rêvait, mais pour le moment il se contentait de mener sa vie en solitaire, n'en faisant qu'à sa tête, bien décidé à atteindre la grandeur quel qu'en soit le prix. Il passait régulièrement outre ces questions existentielles pour se concentrer sur des préoccupations bien plus concrètes. C'est d'ailleurs ce qu'il se décida à faire lorsqu'il songea notamment à un voyage qu'il projetait depuis bien trop longtemps. Il était fasciné par les départs et leurs atmosphères empruntes de solennité et d'intensité, si variées et pourtant tellement semblables. Il trouvait en chacun d'eux une marque de vérité et d'humanité qu'il ne voyait que trop occultées dans une société où le sentimentalisme avait laissé place au rationalisme, au matérialisme et à l'égoïsme. Ne parvenant pas à se résigner à accepter l'indifférence, il finissait toujours rongé par son impuissance. Que pouvait-il y faire ? Bien peu de choses à mon humble avis, mais qu'importe, une cause n'est perdue qu'à partir du moment où il ne reste plus le moindre fou pour la défendre.
Il se souvint alors d'une scène en particulier, qui s'était gravée dans sa mémoire parmi ses nombreux souvenirs disparates, sans pour autant parvenir à se remémorer l'identité de la personne qui s'y trouvait rattachée. C'était en hiver, à croire que cette époque de l'année soit la plus propice aux joies et aux peines ainsi qu'aux surprises et aux déceptions, et le ciel n'avait pas encore déversé sur les plaines et forets ses doux flocons argentés. Le froid quant à lui était déjà bel et bien présent et cela ne manqua pas de rappeler à notre ami les bourrasques glaciales qui les avaient frappé lui et son innommable compagnon, agitant et entrainant les extrémités dénudées des branches des saules disposés ça et là, soufflant dans les ailes alors changées en voiles de la volée de corbeaux les survolant. Il se voyait rejouer cette scène comme si le temps s'était arrangé pour l'y ramener à nouveau, visualisant ces branches vacillantes, se rappelant les avoir fixé du regard en oubliant les cris glauques des oiseaux de malheur volant par dessus les cabanons et les planches entrelacées. C'était pour lui un souvenir marquant qui représentait la fin d'une époque de prospérité, celle d'un homme heureux, un honnête travailleur que la vie avait malmené et dont l'intégrité physique se trouvait à présent menacée par un mal qu'il ne pouvait combattre, l'obligeant à quitter définitivement cet endroit. Il se rappelait la démarche hésitante d'un homme vieillissant, longeant ce qui lui semblait être un entrepôt, avant de revenir sur ses pas quelques instants plus tard, les yeux baissés et le cœur lourd. Siegfried ne se souvenait ni de l'identité de cette personne, ni de la véritable raison de leur présence à cet endroit, mais il fut marqué par l'émotion que cela lui avait suscité. Ce n'est là qu'un exemple parmi tant d'autres et le prochain départ allait être le sien.

Une heure s'était écoulée depuis son retour de promenade, une heure qu'il avait passé à tenir ce livre sans s'en soucier, bien trop préoccupé par ce qu'il souhaitait entreprendre pour se rendre compte de l'importance de ce qu'il avait entre les mains. Il était temps pour lui de sortir de sa lugubre torpeur et de s'atteler à l'accomplissement de certaines obligations qu'il s'était imposé. Pensant aux éventuels préparatifs qu'il devrait effectuer, il empoigna la fiole située dans la doublure de sa serviette et se délecta de quelques gorgées assassines, remerciant le ciel pour ce nectar quasi abrasif. L'horloge se mit à nouveau à expédier hors de son nid ce stupide et vieil oiseau grossièrement sculpté dans une pièce de frêne, que Siegfried ne mit qu'une seconde à arracher aux entrailles de ce mécanisme archaïque. Il y vit le mal absolu, se sentant soudainement traqué par ce bourreau qui décapitait chaque heure une nouvelle victime. Une fureur dévastatrice s'emparait de lui à chaque fois qu'il buvait quelques gouttes de son breuvage et cette fois plus que jamais, il abandonna son calme et sa sérénité pour ne laisser place qu'à une brute épaisse dans un corps de pantin. Cela ne dura en réalité que quelques minutes, simplement le temps nécessaire à son corps pour se débarrasser de ce mal, mais ce fut déjà suffisamment long pour lui permettre de s'en prendre à son vieil ami.
Son organisme ne pouvait il pas ingérer d'alcool ? N'était-ce qu'une réaction psychologique, une sorte de schizophrénie alcoolique ?
Difficile à dire, mais une chose était certaine, il n'en souffrait qu'après avoir bu de cette fiole et cette fiole seulement et alors un bruit, un retard ou toute autre contrariété, suffisaient à le rendre momentanément fou. Cette fois-ci le coucou en fut la victime. Il retrouva peu à peu son calme et la censure qu'exerçait régulièrement la morale sur sa mémoire s'attela à jeter un voile sur ses derniers excès. C'était là un mécanisme d'auto-immunité qu'avait mis en place son esprit pour protéger son intégrité mentale quelque soit la situation. Ne se souvenant de rien quant à ce qui venait de se passer, il décida de prendre note de ce qu'il allait devoir entreprendre afin de mener à bien ses projets. Il s'agissait là d'une des nombreuses habitudes ou manies de Siegfried, qui ne pouvait s'empêcher de suppléer sa mémoire à l'aide de la prise de notes, que ce soit pour des événements d'une importance vitale, de simples achats ou des idées et pensées éparses. A peine eut-il pris le temps de se procurer de quoi écrire et de s'asseoir face à sa nouvelle acquisition, que quelque chose l'en détourna sans qu'il puisse se rendre compte de la présence de son propre nom sur la couverture. Ce qui l'empêcha à ce moment fatidique d'apercevoir le détail qui allait à nouveau mettre son esprit en déroute, n'était autre que la remémoration soudaine d'un événement pourtant anodin, s'étant déroulé quelques jours auparavant. Ce souvenir lui revint au moment même où il toucha du doigt quelque chose qui se trouvait dans la poche avant de son pantalon alors qu'il y passait la main. Il s'agissait d'un morceau de papier légèrement chiffonné sur lequel se trouvait écrite une adresse. Il le prit, l'observa quelques instants et le reposa sur la table avant de se lever et d'aller et venir dans toute la pièce, en proie à une forte anxiété. Il marmonnait et ne pouvait s'empêcher d'ajouter le geste à la parole en gesticulant de façon hasardeuse. Il se souvenait très bien d'où provenait cette adresse et surtout de la manière dont il l'avait obtenu et il s'interrogea alors quant à sa réponse favorable ou non à l'invitation qui lui avait été faite.

vendredi 19 novembre 2010

Passion à part.


Je prend un peu de temps pour parler de quelque chose qui m'est cher et que j'ai déjà sous-entendu précédemment. Il s'agit tout simplement de mon gout pour les livres, l'ancien et l'union des deux. Je ne sais pas si cela provient de l'histoire propre à chacun de ces objets, de l'objet lui même et de ce qu'il représente, ou encore d'une certaine nostalgie liée à une époque révolue, mais toujours est-il que j'aime à m'entourer de ces reliques et de leurs héritiers.
L'odeur du papier vieilli, les pages abimées et les couvertures usées m'attirent tout particulièrement. Ils représentent ce qui n'est plus, ce qui ne se pense plus et ce qui ne se fait plus. 


J'aime tout particulièrement mon encyclopédie du savoir pour les jeunes, avec ses cartes dépliables, ses croquis, ses explications simples et concises...

mardi 16 novembre 2010

Lecture du moment :


Alors voila ma prochaine lecture. J'ai ce livre depuis le collège et je me rappel avoir dû le lire pour le cours de français. Honnêtement, je ne l'avais pas lu de manière assidue et je ne me rappel en rien l'histoire.
Je vais essayer d'entamer une série de lectures, basée sur des ouvrages de Goethe et Thomas Mann, et je tâcherais de finir ainsi parlait Zarathoustra en cours de route.
J'ai encore tellement de livres en attente ...
(dont romans terrifiants ( composé de : Le chateau d'Otrante , Le moine, Les élixirs du diable, Melmoth ou l'homme errant ... ), Le chateau des Carpathes de Jules Verne, et bien d'autres )


Que les adolescents peuvent être sauts et ignares ! Je l'ai été moi-même à l'époque et ils le sont doublement à l'heure actuelle. Lorsqu'on a voulu me faire lire Les souffrances du jeune Werther, je me suis forcé à le feuilleter dans ses grandes lignes, n'en retenant rien, sautant la préface et passant à coté de quelque chose de bien plus intéressant et enrichissant que purent l'être les distractions de l'adolescence.

Je viens d'en finir avec sa préface et j'en suis ravi. Il est question de Nietzsche, de psychanalyse bien avant lui et Freud, du génie de la création, de la littérature française, britannique et allemande, et il est question d'un livre de Fréderic II de Prusse que j'ai, par curiosité, acheté il y a 6 mois, avec un lot de livres anciens datant du XVIIIème et du XIXème, mais que je n'avais pas encore lu. Que de coïncidences !



Voila le livre en question. C'est ce que je possède de plus ancien. L'édition date de 1789.
Je le lirais par la suite.


Voila quelques citations tirées de la préface :


 "Que de fois j'ai maudit les pages insensées
  Que par le monde envoya ma juvénile douleur!
  Werther aurait été mon frère et je l'aurais tué
  Que ne me persécuterait pas d'avantage son spectre vengeur."


 "Ce que vous appelez productivité, n'est-ce pas ce qu'on nomme aussi génie ? - Cela se ressemble en effet [...] Voyez Mozart, voyez Raphaêl, voyez Byron."

Il est tant pour moi d'attaquer ce livre.

Mise à jour 19/11/2010 :

Encore une nouvelle coïncidence. Je viens d'achever Mélusine et voila que Goethe y fait référence. De plus ce livre est totalement dans mes cordes étant donné qu'il traite de la peinture et de la poésie.

Mise à jour 22/11/2010 :

Lequel d'entre vous n'est pas hanté ou hypnotisé par sa propre Charlotte? N'y a-t-il pas dans votre entourage un être si pur, si beau et si inaccessible que sa seul vision vous transit d'effroi?
Allez! à d'autres.

Cette histoire d'amour nous touche au plus profond de notre être. (encore faut-il être sensible aux passions les plus fugaces). Goethe est un bien bon auteur, mais pas seulement, il est avant tout un homme qui a su s'ouvrir au monde en se laissant submerger par sa toute puissance.

Je ne vais pas revenir sur le contenu de l'histoire, et toute tentative de résumé n'aboutirait qu'à une pâle copie sans intérêt.

Je note également quelque chose de tout à fait intéressant, à savoir, de nouvelles prémisses quant à l'idée d'inconscient. En effet, après Nietzsche et son approche pré-freudienne de la psychanalyse et de l'inconscient, c'est au tour de Goethe qui, quant à lui, évoque de manière superficielle l'idée d'une force sous-jacente limitant le champs d'action de l'Homme dans le domaine des sentiments. A croire que Freud n'a su que nommer un concept pré-existant afin d'en tirer profit.

Personnellement,  je pense que cette idée d'inconscient découle de la pensée romantique visant à mettre en avant la petitesse de l'Homme face à la toute puissance du monde et de la nature.

Mise à jour 26/11/2010 :

"Il mourut à midi"
Un chef d'oeuvre! que dire de plus. C'est comme si chacun de ses mots m'était destiné. Je le comprend, oh oui! je le comprend. Que d'exaltations des sentiments, que de belles descriptions, que d'amour et que de vie. Ce n'est pas là l'oeuvre d'un fou ou d'un ermite hermétique à la vie, à ses joies et ses peines, mais celle d'un homme sensible, fragile, en proie aux passions les plus ardentes.
Doit-on en vouloir à Charlotte? Doit-on le blâmer?
Libre à vous d'en juger. Cette forme de délivrance est tout à fait compréhensible et il ne faut pas la diaboliser. La vie est la seule chose que nous possédons et si l'on ne peut s'en satisfaire en ne pouvant la vouer à sa Charlotte et qu'en plus il nous est impossible de pleinement nous réaliser, alors dans ce cas, rien ne peut nous retenir sur cette Terre.

Quelques citations :

"Ah! ce que je sais, tout le monde peut le savoir ; mais mon coeur n'est qu'à moi."

"De bonne foi, il est plus aisé de mourir que de supporter avec constance une vie pleine de tourments"

"Eh! mon ami, si faire des efforts est une preuve de force, pourquoi pousser l'effort à l'extrême serait-il le contraire?"

"c'est seulement dans la mesure où nous partageons les sentiments d'autrui que nous sommes qualifiés pour juger une chose."

"La première impression nous trouve dociles, et l'homme est fait de telle sorte qu'on peut lui persuader les choses les plus extraordinaires ; mais aussi cela se grave aussitôt dans sa tête, et malheur à celui qui voudrait l'effacer et le détruire!"


"tous les hommes extraordinaires qui ont fait quelque chose de grand, quelque chose qui semblait impossible, ont dû de tout temps être déclarés par la foule ivres et insensés.
Et, dans la vie ordinaire, même, n'est-il pas insupportable d'entendre dire, presque toujours, quant un homme fait une action tant soit peu hardie, noble et inattendue : "Cet homme est ivre, il est fou." Rougissez, vous les tièdes, rougissez, vous les sages!"


"Vous autres hommes, m'écriai-je, vous ne pouvez parler de rien sans dire tout d'abord : Cela est fou, cela est sage, cela est bon, cela est mauvais! Qu'est-ce que tout cela veut dire? Avez vous approfondi les véritables motifs d'une action? Avez vous démêlé les raisons qui l'ont produite, qui devaient la produire? Si vous aviez fait cela, vous ne seriez pas si prompts dans vos jugements."


"Tout dans cette vie aboutit à des niaiseries ; et celui qui, pour plaire aux autres, sans besoin et sans goût, se tue à travailler pour de l'argent, pour des honneurs, ou pour tout ce qu'il vous plaira, est à coup sûr un imbécile."


 Cet ouvrage est un savant mélange de génie, de déception, d'amour, de nostalgie et de liberté, au cours duquel on voit apparaitre et évoluer le désespoir et la volonté de mourir. (Rappelons nous le pessimisme Schopenhauerien) Une très belle histoire d'amour pleine de sincérité, que dire d'autre?

mardi 9 novembre 2010

Lecture du moment




Voila ce que je lis actuellement. Je viens tout juste de le commencer mais il me plait déja. Il va me permettre de me faire une idée quant à la littérature issue du Moyen âge et je sais d'avance que j'y trouverais mon compte.
Ca me change de Nietzsche. Je venais de finir La naissance de la tragédie et une soixantaine de page d'Ainsi parlait Zarathoustra . 
Je noterais mes impressions au fur et à mesure. 

Mise à jour 10/11/2010 :

Après l'avant propos et une bonne trentaine de pages, les choses commencent à se mettre en place et le véritable sujet fait son apparition. J'aime beaucoup les associations faites avec l'histoire, la religion et une volonté de justifier l'authenticité de ses propos.
Il s'agit de ma première lecture au niveau de la littérature du Moyen-age, et comme je pouvais l'espérer, j'y retrouve mon compte. 
Encore cette nostalgie qui me tient ... 

Mise à jour 13/11/2010 :

L'histoire est toujours aussi intéressante et une centaine page n'aura pas su coupé mon envie d'en apprendre d'avantage. Je commence à cerner ce personnage de Mélusine qui représente jusqu'à présent, la grâce, la beauté, la fidélité, la sagesse et le dévouement. Bien que le livre ne soit pas dans sa version intégrale ( oui certaines lignes jugées "superflues" ont été supprimées par endroit  ), on voit bien que l'auteur a souhaité ne pas trop s'étendre sur certains éléments parallèles, quitte à directement annoncer son intention de laisser tel personnage de coté à tel moment.
La forteresse de Lusignan a été bâtie, l'union entre Mélusine et Raymondin a été célébrée et le voila en quête de justice. 
Tout tourne autour d'une promesse faites à sa douce bienfaitrice et c'est là un beau pieds de nez à notre société décadente et irrespectueuse.

Mise à jour 15/11/2010 :
Le temps me manque. J'aimerais pouvoir dévorer les 150 pages restantes d'une seule traite.
Je ne peux lire que dans le train et durant quelques rares soirées.
J'aimerais pouvoir comparer cet ouvrage avec mes dernières lectures mais c'est impossible, le registre est diamétralement différent. Mais qu'importe, je ne suis pas critique littéraire, je ne suis ici que pour partager mon ressenti quant à la lecture de ce livre.J'en ferais bientot un résumé.

Mise à jour 16/11/2010 :
Voila, je suis arrivé au bout des 300 pages de l'histoire de Mélusine.
Bien que prévisible et annoncée à plusieurs reprises, la fin reste touchante. Ce livre m'a plu et je compte bien m'attaquer à d'autres ouvrages du même genre. Je mettrais un résumé plus tard. Voila quelques citations :
"Ami, mérite vaut mieux que beauté"
"Le fou propose et Dieu dispose"
"Que tous les serviteurs de l'enfer puissent vous accompagner, et vous torturer des sept tourments infernaux !"
"Sachez messeigneurs que si on ne commençait jamais rien, rien ne serait jamais terminé. Il faut qu'une chose ait un début et un milieu, avant d'avoir une fin."
"Adieu, mon très doux ami, mon bien, mon coeur, et toute ma joie. Sache encore qu'aussi longtemps que tu vivras, je continuerais à avoir le plaisir de te voir, tandis que, une fois que je serais partie d'ici, tu ne me verras plus jamais sous forme humaine."

A noter également l'emploi du "fils de pute" qui m'a étonné.

Peinture d'objet/objet de peinture




















Un puzzle et de la peinture ? Mais c'est nul ...
Peut être, mais toujours est il que ce fut mon idée sur le moment. Le rapprochement entre le puzzle et le paysage peint n'est pas anodin.

En plus ça m'a permis de travailler ma peinture sur grand format et je me suis rendu compte que c'est un moyen d'expression qui me convient mieux que le dessins. La peinture est expressive .



















Voila une photo que j'ai prise pour répondre à un sujet sur le punctum de Roland Barthes.

De vieux objets, des ruines et la nature, le tout imbibé d'histoire, c'est bien là ce qui me plait. 
Nous voudrions tous vivre dans notre propre monde et le mien serait rempli de scènes comme celle-ci.

Moi ?

La vie n'a de sens que lorsqu'elle est pleinement vécue . A quoi bon vivre lorsque nous n'avons ni projets , ni rêves , ni passions ? Un besoin d'exceller , de reconnaissance , d'accomplissement , de quête du bonheur , de partage ...

Vivre sa vie à deux , aimer et être aimé en retour et réaliser ses désirs sont autant de choses que nous ne devons et ne pouvons pas occulter .

Je suis un jeune étudiant en art de 20 ans , bien différent de la majorité de la populace , vivant dans mon monde à moi , un monde régis par aucune divinité , un monde baigné par l'ombre et la noirceur , où la lumière la plus aveuglante est d'une blancheur angélique .
-----------------------------------------------------------------------------------------------------

Je ne prétend pas être artiste, musicien, philosophe,écrivain ou que sais-je encore. Face à vous je ne serais que moi, le simple étudiant nostalgique d'une époque révolue, amoureux de l'art, de la littérature et de l'ancien.
Je présenterais ici mes travaux, mes dessins, mes peintures, mes écrits, mes états d'âme et mes pensées en espérant les partager et échanger tout simplement.
Bien que timide, j'aime discuter avec des gens comme moi.