dimanche 29 mai 2011

Hymne à l'impatience...

 
 
 
 
 
Ô impétueuse prêtresse! Que caches-tu en ton sein?
La délicatesse de tes attentions n'est qu'un écran de fumée qu'il nous faut balayer d'un revers de la main. Tu portes la marque! Cela me touche et m'affecte. Je frémis, je m'égare et je finis par perdre la tête. Rien n'est dit mais tout se sait. J'ai appris à te connaître. Il nous frappait, ses flèches nous brulaient, et pourtant nous nous obstinions à lui faire face, jouant nos propres rôles, nous perdant dans d'insouciantes élégies. Le temps s'est arrêté, un instant lui suffit. Ce diabolique mécanisme me trahit, moi, son fidèle artisan! J'ai tant fait et tant donné; de l'ardeur et de l'ingéniosité, qu'attendait-il de plus? Je finirai par dompter ce cruel animal. Tu causeras sa perte, sans regret, aucun, tout comme tu me consumes, à tes propres fins. Je ne sais trop que penser. L'impatience me ronge!